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Flash Infos n° 18-2018 du 22 juin 2018

Adhérer ! C'est par ici pour la FéMaSaC ​et par là pour la FEMAGISB (bientôt disponible)


Spécial journée régionale de l'exercice coordonné

Bourgogne Franche-Comté

Maison de santé, centre de santé, centre de santé infirmier, groupement, PTA, CPTS, équipe de soins primaires, regroupement, projet,...


Ce samedi 9 juin 2018, vos fédérations FéMaSaC et FEMAGISB ont organisé leur première rencontre régionale, autour de l'exercice coordonné. Lors de cette journée une centaine de personnes se sont réunies afin d'échanger autour de leurs exercices professionels.

Nous avons eu le plaisir de recevoir Monsieur le directeur général de l'ARS BFC, M. Pierre PRIBILE. Il nous a fait le plaisir de prendre la parole et a partagé avec nous son envie de travailler avec les structures d'exercice coordonné qui sont une des solutions afin de répondre au mieux aux problèmatiques de santé du territoire.

Nous avons eu le plaisir de compter parmi nous Monsieur Michael BRAÏDA, Michael Braïda directeur coordination régionale gestion du risque, CPAM BFC, Monsieur Lilian VACHON directeur CPAM Besançon, le Président de l’ARESPA, Dr PERROT,...



Innovation et nouvelles technologies

Programme :
Introduction
Présentation du projet télémédecine en cardiologie / Eticcs / Viatrajectoire
Temps d’échange autour de 3 questions : 1. Les attentes des professionnels de santé de l’innovation en e-santé, 2. Les facteurs clefs de succès de la mise en oeuvre, 3. Les appréhensions des PS sur la santé connectée
Conclusion et message clés

Par les docteurs REUILLARD Christian médecin généraliste en MSP (70), ROHRBACH Christophe directeur médical FEMAGISB et médecin généraliste en MSP (71) et M. CHERVAL Denis, chargé de mission système d'information FéMaSaC.

Après avoir rappelé en introduction que l'innovation ne se limite pas à l'utilisation des nouvelles technologies, 3 dispositifs innovants en matière d’échange et de circulation de l’information ont été présentés :
  1. le versant franc-comtois du projet télémédecine de téléexpertise en cardiologie
  2. la plateforme eTICCS, qui vise à mieux coordonner les acteurs santé-social
  3. Viatrajectoire, outil d'aide à l'orientation en structure sanitaire (SSR, HAD) ou médico-sociale (Ehpad, Ehpa)
À l’issue de ces rapides présentations, un temps d’échange s’est organisé pour recueillir les messages-clefs des points de vue des participants autour de 3 questionnements :
  1. Quels sont les attentes des professionnels de santé de l’innovation en e-santé ?
  • doit répondre à un besoin, celui-ci devant être défini et précis
  • doit amener la dématérialisation
  • doit optimiser le recours à l’expertise
  • doit permettre le lien entre professionnels de santé, à la fois entre le 1er et le 2ème recours et à l’échelle du territoire
  • doit faciliter l’accès aux données en mobilité
  1. Les facteurs clefs de succès de la mise en œuvre
  • simplicité, facilité, ergonomie et rapidité des outils
  • gain de temps mesurable pour les professionnels de santé
  • interconnexion et interopérabilité des systèmes
  • pas de redondance des données
  • bénéficier d’appui et de soutien à l’emploi des outils
  • s’assurer au préalable de bien partager les objectifs en équipe, pour s’approprier ensuite seulement les outils
  1. Les appréhensions des PS sur la santé connectée
  • la multiplication des outils
  • la lourdeur de la sécurité (dispositifs parfois complexes)
  • le risque de perte des informations
  • ne plus identifier l’information pertinente moyée dans des flux massifs :
    trop d’information tue l’information ?
  • les risques encourus sur le respect du secret médical (notamment en mobilité)
  • oublier que les outils et logiciels ne se substituent ni aux PS, ni aux patients !
  • le temps -en plus- à consacrer au partage de l’information
  • la difficulté de l’harmonisation des pratiques et des usages
  • la déresponsabilisation devant la production d’informations par l’intelligence artificielle


Perfectionnement autour du rôle de leader et de la coordination


Dans un contexte en changement constant, comment accompagner l’évolution du « leadership » de nos MSP et de nos CPTS ?

3 Temps en sous-groupe : « Le leadership dans un contexte en constante évolution », « Du leader à un nouveau leadership » et « Quel serait le leadership idéal ? »

Par les docteurs BLESSEMAILLE Arnaud président de la FéMaSaC et médecin généraliste en MSP (25), NICOLAS Jean-François médecin généraliste en MSP (71) et SERIN Michel président de la FEMAGISB et médecin généraliste en MSP (58).

Une meilleure adéquation du leadership dans nos Maisons, Centres et Groupements interprofessionnels de Santé à l’évolution de nos missions incite à promouvoir un leadership partagé, à 2 ou plusieurs têtes, associant fonctions stratégiques du «leader» et fonctions managériales des coordinateurs(trices).

Le leader «locomotive», «accoucheur» historique, aspirant à une nouvelle étape de sa vie personnelle et/ou professionnelle, pourrait ainsi en douceur laisser place à une équipe plus collectivement impliquée, moins pyramidale, assumant les décisions quotidiennes et les projets de façon moins énergivore pour chacun des professionnels de santé.

Une nouvelle notion se fait jour: l’approche territoriale à l’échelle des Contrats Locaux de Santé - souvent portés par les intercommunalités - de la coordination des soins fédérant des MSP, CS ou Groupements dans des Communautés Professionnelles Territoriales de Santé.
Cette approche permettrait aux acteurs de l’exercice coordonné de bénéficier de moyens mutualisés d’ingénierie de portage, d’accompagnement et de promotion des projets de santé de tout un territoire allégeant le travail des équipes locales tout en leur donnant plus de réactivité et d’impact populationnel.

Ce nouveau leadership territorial - binômant stratégie et management dans des formations communes - pourrait porter des propositions pour son territoire concernant les soins non programmés et les missions communes de prévention et d’éducation thérapeutique dans un souci de cohérence, d’efficacité et d’évaluation de l’impact positif sur la santé de ses habitants.



Accompagner les équipes en projet


Dans cet atelier on proposait de revenir sur les fondamentaux pour partir sur des fondations solides afin de construire la MSP rêvée

« Si tu penses que la SISA c’est Balavoine, que l’ACI rime avec GTI alors l’atelier poussin est pour toi ! »

Par les docteurs BEURET Marcel médecin généraliste en MSP (25), Lucie LARTAUD médecin généraliste en MSP (71) et FERREIRA Pédro médecin généraliste en MSP (71).


Cet atelier ciblait les professionnels en réflexion ou en début de projet.

L'objectif général visait à faire prendre conscience l'importance de la dynamique groupe et de sa cohésion autour d'une identité, d'une vision et de valeurs communes, et comment la constitution du projet participait à cette construction : passage d'une somme de projets individuels à l'avènement d'un projet commun structurant pour l'avenir.

Les objectifs intermédiaires comprenaient :

  • Identification des grandes étapes d'un projet de construction d'une maison de santé
  • Faire comprendre l'intérêt d'une planification du projet, de la répartition des tâches, d'évaluation de la progression du projet et de la maturation de l'équipe pour limiter le risque d'épuisement
  • Faire comprendre la nécessité de la communication, de se soucier du niveau d'information de chacun sur le projet (CR/ relevé de décisions....)
  • Faire comprendre le bénéfice de la préparation, de l'animation de chaque étape du projet, du recours à des personnes ressources ou d'experts

Le premier temps de l'atelier consistait en une présentation des étapes clés dans le processus continu de création d'une MSP, sur la base de l'expérience de 10 ans d'accompagnement de projet par la FEMASAC. On y retrouve les étapes clés (environnement, diagnostic de territoire, charte éthique de l'équipe, pilotage de projet, projet de santé, protocoles interprofessionnels, structuration juridique, management des personnes et des activités, accueil du patient, équipements et mobiliers, immobilier, évaluation financière du fonctionnement).

Le second temps consistait en travail par groupes selon la technique des ambassadeurs (chacun des 3 groupes rencontraient tour à tour un des 3 animateurs sur 3 ateliers suivants :
  • Atelier 1 : Charte éthique, Projet de santé, Protocole pluri-professionnel, quelles plus values réelles pour le projet et le groupe ? dont l'objectif pédagogique était la construction du dynamisme de groupe
  • Atelier 2 : Coordination de projet quelles activités la composent, quelles ressources humaines et matérielles "impose" t-elle ? dont l'objectif pédagogique était la découverte d'un outil d'animation simple et cadrant pour une réunion et la prise de conscience de ses avantages.
  • Atelier 3 : Le système d'accueil du patient, une thématique pas si anecdotique ? dont l'objectif pédagogique était la prise de conscience de la nécessité d'une anticipation, d'une préparation de chaque étape.

Retour du groupe 1 : L'importance de ces documents c'est que l'équipe soit sur la même longueur d'onde, partage les mêmes valeurs. Ils soudent le groupe, facilitent l'intégration d'autres professionnels. Ces documents deviennent opposables en cas de conflit.

Retour du groupe 2 : la coordination est un pivot, une plaque tournante. Elle développe les liens, les réseaux. Multi-activité. Elle permet de former de réunir.

Retour du groupe 3 : Nécessité d'identifier et de cadrer certaines activités pour le bon fonctionnement de la structure et la bonne entente du groupe : accueil téléphonique et physique mutualisé, signalétique, type informations présentées au public dans les espaces communs (ou individuels) comme l'affichage du projet de santé et de la charte revues ... ?

Le 3e temps présentait la restitution du travail des 3 groupes par les trois animateurs puis un temps d'échange.

A l'issu de l'atelier, une majorité de participants exprimait sa satisfaction sur le contenu, la richesse de la réflexion commune et du partage d'expériences



Nos actions en santé publique



Programme :
FIR / ACI financement
Sous groupe :
1. Comment identifier un besoin ?
2. Que faire à partir d’un besoin identifié ? Comment monter une action ?
3. Suivi / évaluation d’une action
Apports théoriques / échanges

Par le docteur WOLFARTH Jean médecin généraliste en MSP (25) et BALLANDRAS chargé de projet santé publique FEMASAC FEMAGISB.

En introduction ont été présentées les actions de santé publique que la FéMaSaC FEMAGISB accompagne. Le financement des actions a ensuite été introduit et déroulé autour des deux principales modalités que sont l’ACI et le FIR.
L’accord conventionnel interprofessionnel a été décliné autour des différents socles qui le composent et de son mode de calcul de rémunération. Le FIR quant à lui, a été présenté autour des conditions d’attribution (commission, critères socles) ainsi que des thématiques santés publiques rentrant en compte.

Dans un deuxième temps, un atelier autour de la méthodologie de projet s’est mis en place. Trois groupes se sont constitués et ont travaillés sur les trois grandes étapes de la construction d’un projet : Comment identifier un besoin ? Comment monter l’action ? et suivi et évaluation de l’action. Les groupes ont pu travailler sur chacun des ateliers et obtenir des outils et techniques à réinvestir sur leur lieu d’exercice.

L’atelier s’est terminé sur un temps de retour sur les travaux produits par les différents groupes, lors des trois ateliers. Enfin, des temps d’échange sur les pratiques de chacun et les interrogations sur les divers sujets abordés dans l’atelier, ont conclu cet atelier.

« Prévention du risque solaire », « Parentalité », « Vaccinations », « Surpoids de l’enfant »… nombreuses sont les actions que nous menons dans nos maisons et pôles de santé, et que FéMaSaC & FEMAGISB accompagnent efficacement.

Comment les financer ? A l’aide des items « optionnels » de l’ACI, émanant de la CPAM, ou par le biais du FIR, provenant de l’ARS. Si l’Accord Conventionnel Interprofessionnel (ACI) contraint les thématiques possibles, ce n’est pas le cas du financement par le Fonds d’Intervention Régional (FIR) : la gestion des fonds est désormais déléguée à nos fédérations, sous l’égide d’une commission dédiée qui étudiera la pertinence de chaque projet.

Quelle méthodologie employer ? Les participants ont pu y réfléchir en petits groupes de ‘brainstorming’ autour de 3 axes :
1. l’identification du besoin et l’état des lieux ou diagnostic ;
2. l’organisation concrète de l’action : constitution d’une équipe de projet comprenant un référent de l’action, définition des moyens humains (internes ou externes à l’équipe), des moyens matériels (outils de communications, lieu, matériel concret…) et des moyens financiers, planification de l’action ;
3. le suivi et l’évaluation de l’action : définitions de critères et d’indicateurs, permettant de prendre du recul sur l’action, tant en termes de déroulement que de résultats.

Après la restitution de chaque groupe, c’est par un temps synthèse, puis de réponse aux interrogations et d’échange que s’est conclu cet atelier : arguons que certains seront encore plus motivés pour se lancer prochainement dans une action de santé publique !


Lors des plénières différents thèmes vous ont été présentés :
1. Retour sur l’enquête « Exercice en maison de santé pluriprofessionnelle : Où en Êtes-vous ? »
2. Questionnaire usagers
3. L’activité physique adaptée en équipe de soins primaires
4. Des expériences de partenariats entre la CPAM et les MSP
5. Innovation recherche – programme de recherche en soins coordonnés en BFC


Ces différents temps de plènière ont été rythmés par des interludes.
Elles sont animées par les interventions de Dr WOLFARTH Jean et Mme BOVE BAUDRAS Laurence, infirmière.


Voir l'interlude de la "Sécu"



Mme Cécile LUMIERE, pilote du dispositif de "Article 51" nous en dis plus...


L’article 51 de la Loi de Financement de la Sécurité Sociale pour 2018 permet une expérimentation – sous conditions – des dérogations : aux règles de facturation et de tarification pour les offreurs de soins, ou de partage d’honoraires entre professionnels de santé.

Ce texte offre notamment deux dispositifs :
- une solution pour une prise en charge globale rémunérant une équipe au forfait, dans une logique de parcours, PEPS.
- Un autre champ pour une prise en charge partagée, innovante, décloisonnant les organisations sur un territoire, concourant à l’amélioration de la prise en charge du patient et de son parcours, IPEP

Ces nouvelles dispositions traduisent l’engagement des pouvoirs publics dans une politique volontariste en faveur d’expérimentations.